Image  Le gouvernement n'accordera pas de "coup de pouce" au Smic qui augmentera de 0,93 % en 2017.

Le Smic revalorisé de 0,93 % au 1er janvier 2017, à 9,76 € de l’heure

Social - Paye et épargne salariale
03/01/2017
Le salaire minimum augmente de 0,93 % en 2017, à 1 480,27 euros brut par mois, sans "coup de pouce" du gouvernement.
 
Le gouvernement a décidé, lundi 19 décembre, de revaloriser le Smic brut de 0,93 % au 1er janvier 2017, pour le porter à 9,76 € de l’heure. « Le montant mensuel du Smic sera ainsi porté à 1 480,27 € bruts par mois pour un temps plein, soit 1 153 € nets par mois (environ 11 € de plus par mois qu’en 2016). Un décret du 22 décembre 2016 officialise ce montant.

Pas de "coup de pouce"
Suivant ainsi les recommandations du groupe d'experts, le gouvernement a décidé d'appliquer la formule légale d’indexation, sans "coup de pouce". « Nous considérons qu’un "coup de pouce" au Smic n’est pas la meilleure solution pour améliorer le pouvoir d’achat de nos concitoyens. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’impôt et le montant des prestations sociales dépendent des revenus perçus. Dès lors, une hausse de revenu brut est partiellement et mécaniquement contrebalancée par une hausse des prélèvements obligatoires et une baisse des prestations sociales », a justifié Myriam El Khomri lors d'une réunion de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC).

Quatre leviers
La revalorisation annuelle du Smic est conditionnée par deux paramètres : l’évolution annuelle de l’indice des prix (hors tabac) des 20 % de ménages les plus modestes et la moitié de l’évolution annuelle du pouvoir d’achat du Salaire horaire de base ouvrier et employé (SHBOE). L'exécutif n'a ainsi pas accédé aux revendications de la CGT, de FO et de la CFTC, qui réclamaient d'aller au-delà de la hausse mécanique.

Pour « augmenter le pouvoir d’achat des ménages et réduire les inégalités », la ministre du Travail privilégie quatre autres leviers : la négociation salariale dans les branches et les entreprises ; la progression professionnelle des travailleurs et leur progression sur l’échelle des rémunérations ; la baisse de la fiscalité ; et la prime d’activité. Ce dernier dispositif a profité à 3,7 millions de foyers en 2016 pour un montant moyen de 165 euros par mois, selon les chiffres du ministère du Travail.
Source : Actualités du droit